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Genre, Agriculture et gestion des Risques Climatiques (GARIC)

Sous-titre : Agro-sylvo-pastoral – Renforcer la résilience climatique des communautés rurales
Résumé :
Le projet a été conduit pour accroitre la résilience des producteurs ruraux les plus vulnérables dans la région de Maradi, Niger. Le projet a impliqué les paysans, les structures administratives ainsi que partenaires techniques et scientifiques jouant chacun un rôle spécifique.
Porteur de projet : Care
Pays : Niger
Ville : Région de Maradi
Année : 2014 , 2015 , 2016 , 2017
Budget : 750 000 €

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Présentation du projet

Contexte

  • Climat : Aride, semi-aride
  • Zones d'intervention : Aguié, Tchadoua, Saé Saboua, Tibiri, Guidan Roumdji, Jirataoua, Safo et Sarkin Yamma
  • Principales caractéristiques socio-économiques ?
    • Dans un contexte où la majorité de la population vit sous le seuil de la pauvreté (73,4%), les communautés de Maradi - les femmes et les enfants surtout - sont vulnérables aux crises alimentaires déclenchées par la volatilité des facteurs météorologiques. La tendance à la baisse des rendements agricoles fait apparaître, à l'horizon 2050, une baisse de 10% à 25% de la production de mil et de sorgho, si les températures augmentent de 2°C à 3° et si les précipitations varient peu.
  • Problématique de la zone justifiant une intervention :
    • Les populations rurales sahéliennes sont confrontées à des défis sociaux et environnementaux majeurs. Ces défis incluent une situation de pauvreté et une vulnérabilité accrue aux risques climatiques, dans des communautés vivant majoritairement de l’agriculture et des activités socio-économiques annexes. Depuis plus de 40 ans, l’espace sahélien est éprouvé par une phase sèche de son cycle pluviométrique, se traduisant par une récurrence d’années déficitaires. Un changement de régime pluviométrique avec une tendance de saison plus courte induit par un retard d’installation a été décrit. Cela est rendu plus complexe par les effets de changement climatique global. Même si un retour vers une phase plus humide est signalé, cela reste localisé et associé à d’autres problèmes environnementaux tels que la dégradation des sols et la pression parasitaire. Les défis de développement rural en zone sahélienne se posent également en termes de besoins éducatifs (genre, instruction de base) et de besoins communautaires sur le plan organisationnel.

Projet

  • Nom : Genre, Agriculture et gestion des Risques Climatiques (GARIC)
  • Partenaires : Mairies, Services techniques (Agriculture, élevage, environnement, code rural), Institution des recherches (Université Dan Dicko Dan Koulodo de Maradi)
  • Durée : 36 mois
  • Objectifs : Accroître la résilience des producteurs ruraux les plus vulnérables aux risques climatiques dans la région de Maradi.
    • Réduire significativement et durablement la pauvreté de 2500 ménages ruraux grâce au renforcement de capacité sur les systèmes et pratiques agro sylvo pastoraux et halieutiques adaptées
    • Renforcer l’égalité et l’équité de genre dans les dynamiques de soutien à la résilience climatique des systèmes ruraux de production
  • Résultats attendus :
    • R1 : Les bénéficiaires adoptent des stratégies appropriées d’adaptation et améliorent leur productivité agricole grâce à des techniques agricoles durables qui réhabilitent et optimisent la productivité des écosystèmes
    • R2 : 4000 femmes membres de 60 structures MMD ont accru leurs capacités à analyser les risques climatiques et à prendre conséquemment des décisions informées quant à leur système de production
    • R3 : Les communes intègrent la RRC et le genre dans leurs divers plans afin de mieux soutenir l’adaptation (selon l’approche ABC) des activités du secteur rural dans leur territoire et au sein de leurs populations
  • Description de l’action (non-exhaustive) :
    • Mise en place de plans d'adaptation communautaire intégrant toutes les activités productives pilotées par les femmes ou leurs ménages ;
    • Appui à la production de légumineuses (fanes & graines de niébé, arachide, wandzou) dans des associations culturales avec le mil et le sorgho) ;
    • Appui à l'introduction de plantes résistantes à haute valeur nutritive et monétaire comme le manioc et le moringa oléifera ;
    • Appui à la rotation culturale (espèces fourragères, légumineuses et céréales cultivées) pour la restauration des aires de pâturage en intégrant des actions de conservation des eaux du sol / défenses et restauration du sol (CES/DRS) et des ensemencements fourragers ;
    • Appui à la réhabilitation des aires de pâturage et des enclaves pastorales sur le modèle de TAMBARAWA (travaux communautaires en gayya avec un système inclusif de gestion piloté par les femmes) en intégrant des actions CES/DRS et des ensemencements fourragers ;
    • Développement des cultures de contre-saison par la mise en place de kits de contre-saison sous forme d'un paquet technologique « semences, engrais, fongicides, encadrement, facilitation de marché » ;
    • Appui au développement de la régénération naturelle assistée et à l'élargissement de la gamme des stratégies d'adaptation intégrant l'agroforesterie et l'élevage ;
    • Formation des acteurs clé des communes (dont les AVEC et les autres organisations partenaires) aux outils et méthodes CVCA (Climate Vulnerability and Capacity Analysis) et à l'approche ABC avec intégration du genre ;
  • Bénéficiaires :
    • Directs : 17 500 personnes issues de 2500 ménages et de 60 structures MMD regroupant 4 000 femmes
    • Bénéficiaires indirects: 520 000 personnes réparties dans 70 000 ménages.
  • Budget : 750 000 €
  • Détail du financement selon les bailleurs : Agence française de développement (AFD) ; CFAO ; Squiz
  • Premiers résultats :
    • L’évaluation à mi-parcours constate que 28% des femmes sont engagés dans la pratique des stratégies d'adaptation au changement climatique

Pour en savoir plus...

Pour la suite du projet...

  • Quels sont les points à améliorer ?

L’attente de récompense en nature ou en numéraire en contrepartie d’un travail d’intérêt collectif semble revenir comme frein dans la mise en œuvre de certaines initiatives locales soutenues par des projets de développement. Ainsi, les initiatives à venir devraient davantage faire attention à mieux sensibiliser les personnes prenant part aux initiatives communautaires sur l’intérêt de l’engagement d’un engagement désintéressé, l’abnégation et la participation individuelle aux activités d’intérêt commun.

Pour diverses raisons naturelles, agro écologiques mais aussi socio-historiques, les agrosystèmes sahéliens du Niger sont dominés par l’agriculture pluviale (mil, sorgho, niébé, arachide…). Les cultures maraîchères, conduites généralement en système irrigué, sont confinées à des superficies relatives très faibles, associées à un potentiel d’irrigation et une très pauvre maîtrise de l’eau. Pourtant, la diversification de la production agricole à travers le maraîchage peut être vue comme un facteur de gestion des risques d’insécurité alimentaire et de pauvreté. Malgré ces intérêts, le développement de l’activité à travers l’expérience du projet GARIC s’est heurté à des écueils : faible disponibilité de l’eau, mauvaise qualité du sol, absence de moyens techniques suffisants… Mais aussi pour des raisons anthropologiques, le maraîchage ne faisant pas partie des traditions, le succès est freiné.

  • Quelles perspectives dans l’avenir ?

La pertinence et le succès des activités, même les plus porteuses d’un point de vue général, dépend du contexte local et des conditions de mise en œuvre.

La prise en compte du genre permet d’adapter les interventions selon les besoins spécifiques des hommes et des femmes

Les communautés rurales sont ouvertes aux innovations ayant un potentiel de contribution à la résilience, pourvu que le processus soit conduit dans des approches convenables : l’utilisation de l’approche ABC, des formations-actions et de l’approche de recherche-action participative à travers l’Initiative GARIC a permis d’implémenter avec succès chez les communautés plusieurs activités de développement, y compris des techniques agroécologiques nouvelles dans ces communautés comme le repiquage du mil, les activités para vétérinaires et le maraîchage (nouveau dans certaines communautés).

L’intégration contextualisée de différentes approches et stratégies de gestion des risques constitue un atout pour le renforcement de la résilience des communautés rurales

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