Située en zone saharo-sahélienne, la Mauritanie se caractérise par la faiblesse de ses
ressources hydriques, qu’il s’agisse des eaux souterraines ou des eaux de surface. La vague de
sécheresse du début des années 1980 a profondément ébranlé la société traditionnelle fondée
sur le pastoralisme et la culture du palmier dattier dans les oasis. Le développement du
maraîchage a été fortement encouragé par l’Etat mauritanien afin de procurer aux anciens
éleveurs un moyen de subsistance, et ainsi les maintenir dans les territoires de l’intérieur.
Le développement du maraîchage, dans un contexte de raréfaction de la ressource en eau, n’a
pu se faire que grâce à la substitution des motopompes, dans les années 1970, au moyen
d’exhaure traditionnel, à savoir le shadouf. Ces motopompes, de débit important (environ 40
m3/heure), ont procuré aux maraîchers des quantités d’eau supérieures à leurs besoins, en
dépit de l’augmentation sensible des surfaces cultivées, mais au prix de graves perturbations
pour l’environnement hydrogéologie de certaines oasis.